Les ingénieurs de l’université de Tel Aviv ont présenté pour la première fois un prototype de cœur imprimé en 3D à partir de tissus humains dans la revue Advanced Science.
Impression 3D d’un cœur artificiel
Pas de risque de rejet
Ce cœur est fabriqué avec des cellules graisseuses reprogrammées en cellules cardiaques pour contourner les risques de rejet, ou le besoin de traitement immunosuppresseurs. Du tissu graisseux est prélevé au patient et du matériel cellulaire est transformé pour former divers bio encres personnalisées.
Le mini-cœur est imprimé dans un hydrogel personnalisé, ce qui permet de fabriquer de larges et complexes structures biologiques. Ils avaient récemment réussi à fabriquer de véritables rustines anatomiques en utilisant le même procédé. Toutefois, ces patchs cardiaques ne contiennent pas un réseau de vaisseaux sanguins capable de se relier à la vascularisation du patient.
Cette innovation technologique ouvre un nouveau champ pour la médecine du futur. Il sera possible de réaliser la greffe dans les plus brefs délais et de résoudre des problèmes de rejets.
D’autres organes réalisés par impression 3D au Japon
Encore de nombreuses étapes
Cette fois, c’est donc théoriquement possible. Il reste cependant de nombreuses étapes à franchir avant d’aboutir à la construction d’un cœur entier, battant et de grande dimension, qui pourrait être greffé à la place d’un cœur défaillant. Le mini-cœur pourrait d’ores et déjà permettre de tester des médicaments sur une structure anatomique appropriée.
Dans le cadre de l’expérimentation, plusieurs dizaines de cœurs ont été imprimées à l’imprimante tridimensionnelle. L’équipe prévoit de transplanter les nouveaux organes à des animaux afin de vérifier la fonctionnalité des cœurs artificiels. Ce premier cœur ne dépasse pas 2 cm de long pour un diamètre de 1,4 cm. A ce stade il est de la taille d’un cœur de lapin.
L’imprimerie de l’organe en 3D a pris autour de trois heures et demie.